Témoignage d’une pesilat de l’ESDA

Témoignage d’une pesilat de l’ESDA

Si je me permets de vous contacter aujourd’hui, c’est au nom de l’ESDA, Ecole de Silat de Défense Adamoise, et d’un projet qui nous tient à cœur, et qui pourrait faire écho à vos actions de soutien et d’accompagnement aux femmes. 

Notre école est une association sportive qui propose l’enseignement du Pencak Silat, un art martial d’origines indonésienne et malaisienne. Bien plus qu’un enchaînement de prises dispensées sur un tatamis, le Pencak Silat repose sur une approche holistique de découverte de soi, par la maîtrise de son corps comme de ses émotions, appelant au dépassement de soi dans le respect des autres comme de soi-même.

L’une des spécificités de cette discipline est que, contrairement à d’autres méthodes de self-défense, le Pencak Silat ne repose pas uniquement sur la force physique. Son efficacité repose sur la rapidité et la fluidité d’exécution, sur la concentration, sur la précision et la volonté mise dans les mouvements. C’est cette singularité qui fait du Pencak Silat une discipline toute désignée pour des pratiquantes féminines. En atteste notre club, l’ESDA, club de Pencak Silat Val D’Oisien qui recense le plus grand nombre d’adhérentes femmes dans ses rangs. Je me fais ici modestement leur porte-parole en assurant que ce haut taux de femmes adhérentes est le résultat de la discipline en elle-même comme de notre équipe enseignante, qui a su créer un espace sécurisant dans lequel les femmes peuvent s’épanouir au même titre que leurs homologues masculins.

Il ne s’agit pas de notre premier stage exclusivement destiné aux femmes, loin s’en faut, puisque nous en avons organisé quasiment chaque année depuis la création de l’association en 2013. C’est d’ailleurs par ce biais que j’ai moi-même découvert l’ESDA et ai rejoint les rangs de l’association en 2019. 

En tant que femme, le Pencak Silat a eu et a toujours un impact majeur dans ma vie. Même sans une maîtrise parfaite, il m’a permis de me libérer de cet état de vulnérabilité dans lequel nous, les femmes, sommes propulsées par défaut, chez nous comme dans la rue. En me faisant prendre conscience de mon potentiel, sa pratique m’a amenée à comprendre que la peur pouvait changer de côté, et que je ne devais pas être la seule à la ressentir.

Le premier pas pour passer la porte d’un de ces stages est la partie la plus difficile. J’ai fini par le faire, et ne l’ai jamais regretté depuis.

Une élève de l’Ecole de Silat Défense Adamoise